Tarek Benaoum
Captivé par la vague graffiti, a l'aube des années quatre-vingt-dix, Tarek manifeste le besoin de s'exprimer librement. Agé de quatorze ans, une bombe de peinture à la main, il s'adonne à cet art qui dès lors ne le quittera plus.
Tandis qu'il explore cette voie il se tourne vers la calligraphie qu'il considère comme une continuité inhérente à sa passion pour l’Écriture (la lettre, le lettrage...). Cette formation, au Scriptorium de Toulouse, durant quatre ans, lui permet d’explorer d'autres moyens de s'exprimer.
Tarek met alors ses armes à l'épreuve au travers de stages de calligraphie latine (calligraphie, écritures et typographie). En outre, il reçoit les enseignements de professeurs renommés tels que : Kitty Sabatier, Véronique Sabard, Hassan Massoudy tandis qu'il fréquente le Scriptorium de Toulouse de Monsieur Bernard Arin.
Son aire de jeu : lieux publics, peintures murales citadines, hôtels, restaurants, clubs de nuit... un tout qui se regarde en prise direct faisant appel aux mots de tous et de chacun (amour, violence, expérience, bonheur, vie, sexe, musique...).
"Son expression" : Fracture de mots ; phrases, citations, textes, poésies, aphorismes : un univers inspiré se dessine dans des espaces nouveaux. Tarek explore un "brouillage sémantique" anticonformiste et novateur. En effet, son art met en relief la dilution du temps par une technique d'enchâssement des lettres et des mots, de superpositions, d'étirements verticaux, horizontaux : un flot ondulatoire.
De la sorte, son savoir-faire transpose et transcende les codes de la calligraphie revisités, inscrits et renouvelés. Son postulat : utiliser les écritures, la calligraphie et la typographie en tant que médium décoratif à part entière. Sur le plan artistique cela lui permet de repousser les limites d'une vision académique.
Tarek Benaoum transmet un fragment de son travail, celui ci est un prisme par lequel l’écriture témoigne d’une volonté et d'un désir de laisser une trace cryptée, qui instaurera des niveaux de lecture différents.